Le projet d’exposition explore la notion de texture et de matière liée au domaine architectural, à différentes échelles de lecture. L'identité architecturale est toujours liée à la notion de matériau utilisé, formulant l'enveloppe, l'épiderme du vide et du plein, le génome du bâti et définissant ainsi l'environnement spatial visuel et physique. De nos jours, les entreprises sont confrontées au problème des matériaux de déchets, en particulier pour les déchets ultimes. Cela pose un défi de reconsidération efficace pour leur donner une seconde vie. Ainsi, en collaboration avec DACRYL spécialisé dans la résine acrylique, l’artiste Marc Brousse présentera une série d'œuvres d'art, d'objets design, de prototypes de façades qui réutilisent/recyclent certains déchets ultimes. L'objectif étant de faire dialoguer des matériaux existants figé dans le temps avec une matière innovante permettant de leur donner une nouvelle fonction sur du long terme. Cela permettra, par exemple, de montrer que des copeaux de cuivre, des résidus textiles et même des calques de dessins (d'étude architectural) peuvent devenir selon son échelle un objet design, une lampe, ou un élément de façade comme une brique. Le procédé d’inclusion de matière dans la résine Dacryl permet de créer des éléments avec une démarche RRR (réutiliser, réduire, recycler) où la résine acrylique est utilisée comme base, la rendant 100 % recyclable à l'infini. De plus, ces éléments offrent un travail mettant en tension la lumière et la matière, le Dacryl ayant une transmission lumineuse de 92 %, (aussi transparent que le cristal).

Pour accompagner ce projet, une installation et une série d'œuvres de l'artiste sera exposée. Marc à travers ses dessins très singuliers explore la notion de tissu urbain et de strates architecturales. Les villes se tissent, se drapent de coutures et de retouches architecturales par l'apport d'anciennes ou nouvelles textures. Ainsi l’inverse d’un système homogène, chaque ville est « une espèce unique ». Un ensemble de fragments d’architectures d’époques différentes se juxtaposant, s’entre-choquants pour constituer le programme épigénétique de ce lieu. Notre mémoire associée à cet art de bâtir, notre expérience spatiale se définit selon un montage de fragments architecturaux, car nous les définissons comme lieux présentant un intérêt historique, scientifique ou encore émotionnel. Ainsi l’artiste mettra en lumière cette notion à travers ces œuvres.

3 Nocturnes sont prévues pour explorer l’exposition et la matière architecturée.